Ils chevauchent encore dans les espaces glacés,
les quelques cavaliers que la mort n'a pas pu lasser.
Ils allument des feux dans la neige de loin en loin, à chaque coup de vent il en flambe au moins un de moins.
Ils sont incroyablement petits, sombres, pressés, devant l'immense, blanc et lent malheur à terrasser.
Certes, ils n'amassent plus dans leurs greniers ni or
ni foin, mais y cachent l'espoir fourbi avec le plus grand soin.
Ils courent les chemins par le pesant monstre effacés, peut-être se font-ils si petits pour le mieux chasser?
Finalement, c'est bien toujours avec le même poing qu'on se défend contre le souffle de l'immonde groin.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012