Dans un camp à moi, je tiens prisonniers des nobles.
Pourquoi?
En otages.
Pourquoi en otages?
Parce que.
Ils ne me servent et je ne leur sers.
N'importe, je ne les laisse pas partir.
Qui sait... ce qu'on me réclamera un jour que je ne pourrai fournir et à la place de quoi on sera heureux peut-être de recevoir des nobles, et moi soulagé, oui
intensément soulagé et débarrassé de ces aristocrates qui me sont une charge si paralysante, mais grâce à qui je pourrai enfin m'acquitter des dettes toujours
grossissantes que je contracte sans jamais un répit et d'ailleurs en grande partie à cause d'eux.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012