Si l'arbre exact à s'ouvrir
Sa floraison l'offrant l'air
Si la plante fine au soir
À l'heure des nerfs déliés
Les draps de nuage tissé d'ailes
Si le regret, les anciennes larmes
Cèdent à ce seuil frais et calme
Entre dans la maison riveraine de l'ossuaire
Imagine un campement dans son abri précaire
Ne tente aucun recours à des encres fuyantes, à des
feuillets
Que la rumeur du lieu disperserait
Si la distraction de ce crépuscule allège ton crâne
Facile à porter au-devant des crânes des vieux morts
Mais endors-toi dans l'herbe oublieuse du cimetière
Ce pays d'herbe et de pierre sans archives
Si l'arbre, la plante, si le regret
La fatigue bien connue des messagers
Si la paresse aussi te gagne
Sur la rive où guetter le passage de tes précédentes
figures À cet instant de ta vraie mort une fois pour toutes
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012