Poèmes

Dans la Maison Rtveraine

par Jacques Chessex

Jacques Chessex

Si l'arbre exact à s'ouvrir

Sa floraison l'offrant l'air

Si la plante fine au soir

À l'heure des nerfs déliés

Les draps de nuage tissé d'ailes

Si le regret, les anciennes larmes

Cèdent à ce seuil frais et calme

Entre dans la maison riveraine de l'ossuaire
Imagine un campement dans son abri précaire
Ne tente aucun recours à des encres fuyantes, à des

feuillets

Que la rumeur du lieu disperserait
Si la distraction de ce crépuscule allège ton crâne
Facile à porter au-devant des crânes des vieux morts

Mais endors-toi dans l'herbe oublieuse du cimetière
Ce pays d'herbe et de pierre sans archives
Si l'arbre, la plante, si le regret
La fatigue bien connue des messagers
Si la paresse aussi te gagne

Sur la rive où guetter le passage de tes précédentes

figures À cet instant de ta vraie mort une fois pour toutes



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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