Dans la bouche du mort une motte de gazon vert
Dans le cœur du mort une mésange
Au front une branche de lierre frais
Aux lèvres le printemps de l'os
Dans l'âme du mort la source de l'Instant à vivre
Et l'inutilité de l'attente
Dans l'âme du mort
le désir vaste comme le temps absent
La source où n'avoir pas bu
La mésange pas encore écoutée
Dans le cœur du mort aucune herbe jamais à fouler
dans la fraîcheur glacée d'aucune aube
Ni dans la bouche aucun oiseau à imiter
Au front la couronne de terre
La chanson de l'absence entre les tempes 0 cette attente sous l'herbe qui luit
Ni source pour la langue absente ni bonne nuit
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012