Je reste un virtuose de mes chagrins quand s'abat sur mes souvenirs le temps de la mère pluie de mon enfance qui continue à prier pour moi : elle unit mes vieux os Ã
l'énigme à tous les hommes aux femmes et à leurs enfants émerveillés à la fumée qui protège au soleil mon ombre dans tous les lieux-assassins sans foi ni
loi où se sont égarés mes rêves de toute la vie.
Le dernier roc où s'arc-boutent mes années
sait que la vie est bien trop courte
et trop long l'espoir en mon esprit
et trop vive dans mes racines
la mémoire des femmes-jardins
qui ont porté jadis mes flammes
sur tous les fonts baptismaux.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012