Comme si je rêvais...
Sur un fleuve très doux
Cependant que la nuit ouvre un étrange vide
Entre la ville, l'air, la pierre et l'eau livide.
Je perds tranquillement la vie en ce mois d'août.
Comme si je rêvais, mais ce n'est qu'une trêve...
Des quais et des ponts souffle un charme meurtrier ;
Qu'on n'aille pas, surtout qu'on n'aille pas crier
Vers celui là-bas qui descend la
Seine en rêve.
Sur sa bouche le fleuve a tiré comme un drap, 11 passe sans rien voir, sans appeler personne.
Pas même l'arbre qui sur la rive frissonne.
La lune dans un monde où tout se roidira.
Dans une
Capitale à la blancheur hagarde.
Va le veiller du haut de maintes tours de garde.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012