Lugubres, lugubres mois!
Lugubres comme cantonnement inondé par surprise.
Lugubres comme le blockhaus aperçu tout à coup et trop tard, trop tard son embrasure mince semblable à un mauvais œil plissé, mais ce qui en sort est autrement
pénétrant.
Lugubres comme un croiseur sans escorte aérienne, le soir, près des unités ennemies tandis qu'on entend des bruits dans le ciel que l'on n'identifie que trop bien quoiqu'encore
faibles, mais ils grossissent si épouvantable-ment vite, et le croiseur s'en va, zigzaguant comme une phrase maladroite qui ne rencontre pas le lit de l'histoire.
Lugubres... et pas finis.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012