Comme un planeur en silence remonte une pente chaude dans le ciel dégagé, le
Dominateur cherche une nouvelle ascension-puissance, prélude de nouveaux bannissements, de nouveaux carnages.
Sa machine à nouveau s'ébranle et le monde comme une étoffe gémit, ou comme la femelle du hérisson couverte par le mâle au pénis perforant et douloureux
à supporter.
Et sur les siens il s'arc-boute, réclamant toujours plus de bras, plus de sueur, plus de sang.
Dans l'engrenage sans fin ils donnent davantage et la
Terre étonnée attendant la défaillance qui ne vient pas, l'observe pensivement.
Comme un lac de montagne trépané par des foreuses divergentes s'en va des centaines de pieds plus bas faire tourner le volant d'une grande mécanique, cependant que, lui-même
sous la gigantesque ponction, s'assèche, ainsi les petits peuples hors de jeu voyaient le
Grand peuple puissant, portant son mouvement toujours plus loin, s'affaiblir doucement, doucement, mais indubitablement...
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012