Poèmes

Branchies

par Eugène Guillevic

Eugène Guillevic

Pas de repos
Pour les branchies.

Les mêmes
Ou d'autres.

La mer

Doit en avoir besoin.

Là, jour et nuit,
Se font les échanges

Qui ailleurs
Fabriquent les feuilles.

Nécessaires, ces échanges,
A la domination

De quelque chose

De plus muet que le silence.

Quelque chose
Qui parfois

Crie par la mouette, le tonnerre,
Le ciel bleu, le soleil couchant.

Imposés,
Ces échanges.

Désirés,
Bénis.

Porteurs du complément.

Quelque chose qui éclate

Par la clématite et le chèvrefeuille.

Par l'œil

Indispensable de la femme.

Quelque chose

Qui pour ne pas bouger

A besoin que ces échanges
Fassent de la planète et du reste
Un tohu-bohu.

*

Quelque chose

A quoi les branchies

Rendent un hommage
Continuel.



Poème publié et mis à jour le: 13 March 2014

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