Affermi par la bonté d'un fruit hivernal, je rentrai le feu dans la maison. La civilisation des orages gouttait à la génoise du toit. Je pourrai à loisir haïr la
tradition, rêver au givre des passants sur des sentiers peu vétilleux. Mais confier à qui mes enfants jamais nés? La solitude était privée de ses épices, la
flamme blanche s'enlisait, n'offrant de sa chaleur que le geste expirant.
Sans solennité je franchis ce monde muré : j'aimerai sans manteau ce qui tremblait sous moi.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012