Quand en songeant ma folâtre j'accole,
Laissant mes flancs sur les siens s'allonger,
Et que d'un branle habilement léger,
En sa moitié ma moitié je recole,
Amour adonc si follement m'affole
Qu'un tel abus je ne voudrais changer,
Non au butin d'un rivage étranger,
Non au sablon qui jaunoie en
Pactole.
Mon dieu, quel heur et quel contentement,
M'a fait sentir ce faux recolement,
Changeant ma vie en cent métamorphoses !
Combien de fois doucement irrité,
Suis-je ore mort, ore ressuscité,
Entre cent
Us et cent vermeilles roses ?
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012