Un peu plus haut que cette place aux rares cibles, nous cherchons l'escalier d'où la mer est visible, ou du moins le serait si le temps était clair. —
Nous avons voyagé pour la douceur de l'air, pour l'oubli de la mort, pour la
Toison dorée...
Malgré le chemin fait, nous restons à l'orée, et ce n'est pas ces mots hâtifs qu'il nous faudrait, ni cet oubli, lui-même oublié tôt après...
—
Il commence à pleuvoir.
On a changé d'année.
Tu vois bien qu'aux regrets notre âme est
condamnée : il faut, même en
Sicile, accepter sur nos mains les mille épines de la pluie... jusqu'à demain.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012