Poèmes

A Marie Dorval

par Alfred de Vigny

Alfred de Vigny

Quel fut jadis
Shakespeare ? —
On ne répondra pas.
Ce livre est à mes yeux l'ombre d'un de ses pas,
Rien de plus. —
Je le fis en cherchant sur sa trace
Quel fantôme il suivait de ceux que l'homme embrasse,
Gloire, — fortune, — amour, — pouvoir ou volupté !
Rien ne trahit son cœur, hormis une beauté
Qui toujours passe en pleurs parmi d'autres figures
Comme un pâle rayon dans les forêts obscures,
Triste, simple et terrible, ainsi que vous passez,
Le dédain sur la bouche et vos grands yeux baissés.



Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017

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