Me souvenant de tes bontez divines
Suis en douleur, princesse, à ton absence ;
Et si languy quant suis en ta présence,
Voyant ce lys au milieu des espines. O la doulceur des doulceurs femenines,
O cueur sans fiel, o race d'excellence,
O traictement remply de violance,
Qui s'endurçist près des choses bénignes. Si seras tu de la main soustenue
De l'éternel, comme sa cher tenue ;
Et tes nuysans auront honte et reproche. Courage, dame, en l'air je voy la nue
Qui ça et là s'escarte et diminue,
Pour faire place au beau temps qui s'approche.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012