Sur le printemps de ma jeunesse folle,
Je ressemblais l'hirondelle qui vole,
Puis ça, puis là ; l'âge me conduisait
Sans peur ni soin ou le coeur me disait.
En la forêt (sans la crainte des loups)
Je m'en allais souvent cueillir le houx,
Pour faire glu à prendre oiseaux ramages
Tous différents de chants et de plumages ;
Ou me soulois pour les prendre entremettre À faire bries ou cages pour les mettre ;
Ou transnouais les rivières profondes,
Ou renforçais, sur le genou les frondes.
Puis d'en tirer droit et loin j'apprenais
Pour chasser loups ou abattre des noix.
Ô quantes fois aux arbres grimpé j'ai,
Pour dénicher ou la pie ou le geai,
Ou pour jeter des fruits jà mûrs et beaux
À mes compaings, qui tendaient leurs chapeaux.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012