En fronde les uns, à la broche les autres... et c'est si naturel.
Difficile de garder sa chaise.
Les invités mangent.
Il y a de la place à faire.
Des nouveaux arrivent.
Où mettre les précédents.
Où les mettre?
On les met à la broche.
Refoulés de chaise en chaise, de place en place, ils se retrouvent devant la cheminée.
On les y pousse et hop! à la broche!
Le naturel ne manque pas ici.
Il n'y a rien à redire du côté naturel.
C'est pourquoi personne ne résiste.
Happés avec douceur, mais happés irrésistiblement, ils glissent vers la chaude ouverture.
L'idée de résistance ne s'offre pas véritablement à eux.
Ils se laissent faire, saisis par l'évidence.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012