Poèmes

Xxxiv

par Pierre Motin

Ce masque, qui celait tantôt votre beauté,
Semblea à l'obscurité de la nuit effroyable :
Elle cache au soleil sa clarté désirable,
Lui cache de vos yeux la divine clarté.

ô masque, fallait-il que ton obscurité
Recelât de ses yeux la puissance admirable !
Je pensai voir reluire une aurore agréable
Aussitôt que sa main de son front l'eût ôté.

Son beau teint, composé d'un monceau de fleurettes,
Ses beaux yeux enchanteurs, hôtes des amourettes,
Me firent aussitôt oublier la rigueur

Et l'orgueilleux dédain d'une fille volage

Qui ne porte jamais de masque à son visage,

Mais, toujours inconstante, elle en porte à son cœur.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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