C'est le chant rauque
le monde s'effrite
le son des lambeaux
coulant au fond
la lente glissade grise
trace le sang
coule sans fin
au cou du présent
ça dégringole en pluie
de toutes les coutures
ça se dézingue
nos enfants ensevelis
ça étouffe de soif
noyé par le cash
la boulimie animale
bouffer du capital
les bouches crient
et se tendent
comme une torche
de lamentation
pas assez de mots
ni de glaives
ni de poings hauts
faudra bien,
il faudra bien
qu'un jour se lève
du ventre le sursaut
un matin de crève
soir rouge du couteau
Extrait de:
Cri ou bonheur du Jour même