- à ma fille Ophélie -
Un vêtement blanc
ligne, épure
la candeur simple
des montagnes
claires
Sous l'usure
la roche bosselée
une trace végétale
oubli d'un été
passager
Loin la-haut
au bain du ciel
une buée bleue
où transhument
des nuages
Le silence pur,
ses sifflements
quand l'air s'agite
à l'oreille
agacée
Le matin signe
de transparence
une lumière nette
suspendue
à cette heure
Cette heure
vierge et lisse
fille du vent
à peau de cristal
brossée
Comment vivre
tout à la foi
de l'oeil
jusqu'au
tympan
du frisson
à l'extase
les joies d'âme,
ce vertige blanc?
Extrait de:
Poèmes à entendre