Poèmes

Homme de peu

par jacques ceaux

Assis ainsi sur ce siège sableux, le ciel à portée
j'imaginais sans cesse ces cinémas grotesques
ceux qu'on fait cent fois saoulé dans sa tête...

Le noir s'asseyait enfin souverain sur sa scelle
ses silences sciemment, saturés son soir.
Ne s'entendait plus seulement que son souffle.

Et c'est assurément depuis des centaines d'années
que sur des sièges sans socles ni certitudes,
siècle après siècle, des hommes soucieux succombent

suivre un sillon ? sauter par dessus les bienséances ?
servir le sang ou s'installer seul au sommet ?
s'instruire à ses semblables au service du sauveur ?

Sans s'excuser ou s'agenouiller sous le sabre
sans se sentir non plus sans souillures,
ainsi assis sur le sable, les hommes sont toujours en sursis.

Extrait de: 
3ème RECUEIL en DEVENIR

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