Poèmes

Vingt Années

par Martine Broda

Martine Broda

tu peux mentir
ton regard ne ment pas, ni la fièvre
le tremblement de tes mains
 
*
en allemand tu dis vrai Liebling
et tu ne diras pas aujourd'hui un autre jour peut-être
ich bin ganz verrückt nach dir
 
*
incompréhensible l'amitié
qui nous lie si fort
 
dans la haine et le feu d'Eros
 
*
jamais ensemble jamais séparés
nous avons vécu tout près
 
*
 
jeunesse
partagée
 
*

la gravitation
la gravité
 
(ce soir)
 
près du feu rallumé
tu regardes mon sexe
 
*
 
 (vigne)
qu'elle est lente à mûrir
 
le vent de Ré soulevait tes cheveux
 
*
à vélo vers la plage un jour de grosse chaleur
 
*
ce jour-là tu m'as vue sortir de l'eau
tu as désiré mon corps
 
*
 
en Crète où je parle allemand (toi)
je rêve de toi tous les soirs
 
je rêve
 
que je retourne à Ré
 
*

tu es tendre tu es méchant
tu brûles en moi comme l'alcool
passionnément le rejet
l'interruption
 
*
 
c'est une île
dans le feu



Poème publié et mis à jour le: 23 December 2022

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