à celle qui s’allongea
sur les rails
ce qu’il fallut de désespoir
pour attendre l’express de sept heures
alors je pense à toi
ma mère à ce que l’on t’a fait
un jour j’ai eu si froid
que je n’ai jamais su dormir
comme je t’en voulais
parfois comme je haïssais
le poids lourd de la colère
colère vivace verte
j’ai grandi
sur mes mortes particulières
la colère a germé
dans tous les sillon sanglants
je retrouve un visage
et je lui rends son nom
la vierge mère devenue
s’adoucit et dépose la glace
toutes les figures féminines
s’apaisent
quand Hélène sourit
Extrait de:
Poèmes d’été (2000) Poème publié et mis à jour le: 23 December 2022