Poèmes

Une forme paraît ne vouloir voir personne

par Jean-Michel Bollet

Adossée au tronc rond d’un noble et beau noyer
Une forme paraît ne vouloir voir personne
D’autre que la fleur qui devant elle frissonne
Sous la brise qui la fait doucement ployer

Ainsi que ce lys seul ne voulant côtoyer
Qu’un brin d’herbe verte où la blanche pâquerette
Se plaît près du fétu à l’âme guillerette
Qu’aucun pied mal famé ne penserait broyer

Le regard étranger peut bien s’apitoyer
Sur des êtres vivants même sans collerette
Ne s’alimentant pas dans une supérette
Mais que le vent méchant aimerait moissonner

L’individu menu tenu par le noyer
Observe le lys blanc sans pensée polissonne
Et désire que sa volonté mollassonne
Lui retire l’idée de partir se noyer.

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