quand la peur fait grincer les coqs noir
sous les lampes
des plumes de cristal germent et s'étiolent
entre les doigts
la rosace en deuil du silence hésite à s'arrêter
comme une roue de foire
l'éventail étamé du ciel bascule en une absurde moire
les heures tombent nappes mortes
sans frisson ni promesse d'herbe ou de toison
le sang sourd de la greffe inutile
à l'aine de la feuille où gîte encore l'amour
sous l'abat-jour feutré de la conscience
sonne un glas d'aile veuve
le cercle de lumière
rétrécit comme une flaque sur du verre
et dans l'œil dilaté une étoile agonise
braise pâlissante vive
au sanctuaire de la tête
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012