Poèmes

Tout Aiguise de Soif

par Paul Eluard

Paul Eluard

Une sublime chaleur bleue
S'appuie aux tempes des fenêtres

Belle alignée de plumes jusqu'aux limbes

La parfumée la rose adulte le pavot et la fleur vierge

de la torche
Pour composer la peau enrobée de femmes nues

Des vannes luisent dans la porte
Il faut passer malgré le tour câlin qu'a pris la lutte
Passer les coteaux les grands lits végétaux
Saupoudrés de soleil

Et continuer

L'orage de la belle saison est comme une main sans

doigts
Comme un chat dans un sac
Une fumée d'autruche annonce l'été tumulteux

Emaillé de poisons

Les soifs varient vont par des brumes dégradées

Jusqu'à l'auberge au flot

De pierres brûlantes à cheval sur des buveurs enragés.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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