Poèmes

Sur un Songe

par Georges de Scudéry

Ô prodige étonnant et difficile à croire,
Enfin je vois
Philis, sans haine, et sans orgueil;
Après un long combat, j'emporte la victoire,
Et l'on voit mon triomphe, au bord de mon cercueil.

Ses yeux tout rayonnants de splendeur et de gloire,
Comme un faible nuage ont dissipé mon deuil ;
De l'orage passé, j'ai perdu la mémoire,
Et j'ai trouvé le port, où je crus un écueil.

D'un regard favorable et tout rempli de charmes,
Cet astre de mes jours vient essuyer mes larmes,
Et de cette douceur je suis émerveillé :

Sa froideur se réchauffe à l'ardeur de ma flamme;
Elle m'offre son cœur, en recevant mon âme;
Mais hélas c'est un songe, et l'on m'a réveillé.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top