Fier et charmant
Objet, de mes tristes pensées
Toi qui fais mon destin, heureux, ou malheureux ;
Si tu fus sans douceur, pour mes peines passées
Donne-moi l'avenir encore plus rigoureux.
Regarde avec mépris ma peine incomparable
Moque-toi de mes pleurs, comme de mon tourment
Sois toujours sans pitié ; toujours inexorable ;
Et refuse à ces pleurs, un soupir seulement.
Détourne tes beaux yeux de ma longue misère
Ou si ces beaux
Tyrans daignent songer à moi
Fais-les-moi toujours voir, en
Tyrans en colère'
Qu'accompagnent partout, la terreur et l'effroi.'
Sois aveugle à mon mal ; comme sourde à ma plainte
Jette l'obscurité sur mon jour le plus clair
Et fais que l'infortune accompagne ma crainte,
Comme au
Ciel irrité, la foudre suit l'éclair.
Irrite ta fureur ; tonne ; éclaire ; foudroie
Mets en poudre ce cœur, dont j'ai fait ton
Autel •
Ne te refuse point cette funeste joie ;
Et ne respecte pas un laurier immortel.
Précipite mon sort ; avance mon naufrage ;
Un écueil pour mon âme, est un port assuré
Tu me feras faveur, en me faisant outrage ;
Car je cherche la mort, et je la trouverai.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012