Quoi, les
Dieux meurent donc !
Et tant de rares choses *
N'ont pu sauver
Procris de l'effroi du tombeau !
Sa noirceur éteignant ce lumineux flambeau,
Nous en voyons l'effet, sans en savoir les causes.
Lugubres changements, tristes métamorphoses,
Que nous avait prédit un funeste corbeau;
Tout l'univers en deuil perd ce qu'il a de beau
Et ces divins attraits ont le destin des roses.
Cette pâle beauté nous afflige et nous plaît;
Elle enchante les yeux, toute morte qu'elle est,
Et de sa belle cendre, il sort encor des flammes :
Nous en voyons l'éclat, nous en sentons l'effort;
Et l'on peut voir ensemble, en ce charme des âmes,
Les
Parques et l'Amour, les
Grâces et la
Mort.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012