«
Quand tu vas, balayant l'air de ta jupe large ' »,
Baudelaire disait
Dans des comparaisons superbes en surcharge
Ainsi qu'il en faisait-On peut dire aujourd'hui ce que disait le
Père,
Tout à fait à rebours, »
Car les femmes ont adopté quelle manière.
Dieu ! d'orner leurs entoure,
Les entoure de leur corps infernal et céleste —
J'entends leur vêtement —
D'une main à baiser, oui ! mais de quel sot geste
De vain retroussement !
Car l'ampleur de la robe et son envol et tout le
Reste grâces au vent
Font penser l'homme, non intime mais en foule
A ce qu'il a devant-Tandis que cette sorte absolument hideuse
De montrer des mollets
Insuffisants parfois serait la source affreuse
De combien de vœux laids !
Vous accentuez trop,
Mesdames, vos « tournures »,
Et j'en reste effrayé.
Car elles sont, hélas ! d'amples caricatures
De ce dont on s'assié...
Ou plutôt continuez, mais plus d'un infâme
Retroussement moqueur :
Retroussez, retroussez, retroussez jusqu'à l'âme,
Retroussez jusqu'au cœur.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012