Le ciel estoit basti, mais encores sa
Jante
Ne pirouette autour du froid
Settentrion.
Le jour estoit levé, mais par provision,
La terre estoit aussi sans chaleur verdoyante.
La clarté primitive estoit diffuse et lente :
Et falloit un feu vif pressé, dont le rayon
Dardant l'ame en ce corps le mist en action,
Et tournast l'eau du ceps en goutte rougissante.
L'ouvrier ne fait que dire,
Astres,
Lune,
Soleil,
Les
Rois alternatifs du somme et du réveil
Paraissent à l'instant, et commencent leur ronde :
Les trois jours precedens sont retranchez du temps :
Le quart fut le premier, car les jours font les ans,
Et aux ans du
Soleil se prend l'aage du monde.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012