Je passai dans la ville de Rodez
Bien avant le tour de France cycliste
Et le maire ici m’avait dit rodez
Tous vos sens car j’ai de l’or sur ma liste
J’ai donc ouvert yeux oreilles et nez
Bouche et mains afin d’être en concordance
Avec les beautés nées de nos aînés
Dont l’âme est haute lorsque le corps danse
Je tentai sans grand succès de compter
Les chefs-d’œuvre qui parsèment la ville
Dont Notre-Dame qui pourrait conter
Des péripéties au nombre de mille
Les gens bons peuplant le bel Aveyron
Sont fiers que Rodez soit leur capitale
Et souhaitent que d’autres la verront
Comme une cité dont l’âme est vitale
Baptisée du nom de Segodunum
Elue en tant que chef-lieu du Rouergue
Et à l’instar de l’oppidum Magnum
Cette star saura se mettre en exergue
L’hiver est rude et l’été lumineux
Au soleil-or voit le noir de Soulage
Eclatant sous le trait pharamineux
Regarder les yeux sans qu’il les soulage
L’indicible maître atteint ses cent ans
Sans qu’un seul instant son Art s’affadisse
Et sa renommée au lointain s’entend
Tout comme Corot Manet ou Matisse
Rôdez à Rodez cher continuez
De capter l’obscur avec sa lumière
Et peut-être que vous atténuez
L’excessivité bien sûr coutumière
Maître aveyronnais fierté de Rodez
Vîtes-vous la vive épreuve cycliste
Passer sans voir si jamais vous brodez
Une féerie que prise un symboliste ?
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