Poèmes

Sonnet

par Jean Ogier de Gombauld

Elle abuse ma foi d'un langage infidèle
Que la bouche prononce et que le cœur dément.
La perfide se rit de son propre serment,
Elle s'en glorifie, elle en paraît plus belle.

Au lieu de la punir comme une criminelle,
Ou de quelque disgrâce, ou de quelque tourment,
Il semble, à voir ses yeux briller si clairement,
Que le ciel lui soit doux lorsqu'elle m'est cruelle.

Le ciel lui permet tout, jusqu'à me décevoir.
Il ne faut plus l'ouïr, il ne faut plus la voir,
Et sans moi sa rigueur sera sans exercice.

Qu'en dites-vous ? mon cœur, vous êtes suspendu.
N'avez-vous point assez éprouvé sa malice ?
Perdez-la pour jamais, ou vous êtes perdu.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top