Quand le
Soleil lave sa teste blonde
En l'Océan, l'humide et noire nuit
Un coy sommeil, un doulx repos sans bruit
Epant en l'air, sur la terre et soubz l'onde.
Mais ce repos, qui soulaige le monde
De ses travaux, est ce qui plus me nuist,
Et d'astres lors si grand nombre ne luist,
Que j'ay d'ennuiz et d'angoisse profonde.
Puis quand le ciel de rougeur se colore,
Ce que je puis de plaisir concevoir
Semble renaître avec la belle aurore.
Mais qui me fait tant de biens recevoir ?
Le doulx espoir que j'ay de bien tost voir
L'autre
Soleil, qui la terre décore.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012