Grand
Roi des vents, qui soubz toi tiens en serre
Le soufflement de tous les vents divers
Et qui lâchant leurs souspiraus ouvers,
Quand il te plaist, les fais voler sur terre.
En ma faveur tous leurs fermails desserre !
Non pas pour faire, en courant l'univers,
Branler les montz de neige tous couvers,
Ou sur la mer pour faire aux nefz la guerre.
Mais bien afin que tous ensemblement
Poussent vers moi leurs venteux soufflement,
Pour amortir de leur souffler ma flamme,
Ou bien afin que leur venteux effort
Si vivement mon feu couvert enflamme,
Qu'en cendre mis je reçoive la mort.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012