Poèmes

Sonnet Xlii

par Etienne Durand

Je voudrais bien estre vent quelquefois

Pour me jouer aux cheveux d'Uranie,

Puis estre poudre aussi tost je voudrais

Quand elle tombe en sa gorge polie.

Soudain encor je me souhaitterois

Pouvoir changer en cette toile unie

Qui va couvrant ce beau corps que je dois

Nommer ma mort aussi tost que ma vie.

Ces changements plairaient à mon désir,

Mais pour avoir encor plus de plaisir

Je voudrais bien puce estre devenue,

Je baiserais ce corps que j'ayme tant,

Et la forest à mes yeux incognue

Me servirait de retraitte à l'instant.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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