Poèmes

Sonnet Xix

par Etienne Pasquier

Je te salue, ô an climaterique
Que la nature ingénieuse a fait
De sept fois neuf, nombre le plus parfait,
An de mes maux but et ressource unique.

Si de nos jours la fin se prognostique
Par ta venue, et que le neuf fois sept,
Produis en nous un merveilleux effect,
Brave je fay à mes malheurs la nique.

Vien hardiment, vien désirée mort,
De ma tourmente et orage le port,
Par toy mon ame est jusqu'au ciel ravie.

Fay moy quitter ce monde passager,

Fay moy mignonne, avecque
Dieu loger :
Fay qu'en mourant je retrouve la vie.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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