Sacrés murs du
Soleil où j'adorais
Philis,
Doux séjour où mon âme était jadis charmée,
Qui n'est plus aujourd'hui sous nos toits démolis
Que le sanglant butin d'une orgueilleuse armée;
Ornements de l'autel qui n'êtes que fumée,
Grand temple ruiné, mystères abolis,
Effroyables objets d'une ville allumée,
Palais, hommes, chevaux, ensemble ensevelis;
Fossés larges et creux tout comblés de murailles,
Specacles de frayeur, de cris de funérailles,
Fleuve par où le sang ne cesse de courir,
Charniers où les corbeaux et loups vont tous repaître,
Clairac, pour une fois que vous m'avez fait naître,
Hélas! combien de fois me faites-vous mourir!
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012