Si c'est aimer avoir toujours dans l'âme
Le souvenir d'une seule déesse,
Si c'est aimer se pâlir de tristesse,
Mourir absent des beautés de sa
Dame;
Si c'est aimer ne vivre qu'en la flamme,
Si c'est aimer adorer ce qui blesse,
Si c'est aimer ne repenser sans cesse
Qu'à revoir l'œil qui ma poitrine entame ;
Si c'est aimer pour aimer se haïr,
Et tout plaisir se déplaisant fuir,
Chagrin farouche, ennemi de la vie ;
Loin d'un seul bien s'estimer malheureux,
Ayant sans plus l'âme en ce bien ravie;
Si c'est aimer, que je suis amoureux !
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012