Petit nombril, que mon penser adore,
Non pas mon œil, qui n'eut onques ce bien,
Nombril de qui l'honneur mérite bien,
Qu'une grand' ville on luy bastisse encore :
Signe divin, qui divinement ore
Retiens encore l'Androgyne lien,
Combien & toy, mon mignon, & combien
Tes flancs jumeaulx follastrement j'honore !
Ny ce beau chef, ny ces yeulx, ny ce front,
Ny ce doulx ris, ny ceste main qui fond
Mon cœur en source, & de pleurs me fait riche,
Ne me sçauroyent de leur beau contenter,
Sans espérer quelque foys de taster
Ton paradis, où mon plaisir se niche.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012