Poèmes

Sonnet I

par Pierre de Marbeuf

Je disais l'autre jour ma peine et ma tristesse
Sur le bord sablonneux d'un ruisseau dont le cours
Murmurant s'accordait au langoureux discours
Que je faisais assis proche de ma maîtresse.

L'occasion lui fit trouver une finesse :
Silvandre, me dit-elle, objet de mes amours,
Afin de t'assurer que j'aimerai toujours,
Ma main dessus cette eau t'en signe la promesse.

Je crus tout aussitôt que ces divins serments,
Commençant mon bonheur, finiraient mes

tourments,
Et qu'enfin je serais le plus heureux des hommes.

Mais, ô pauvre innocent, de quoi faisais-je cas ? Étant dessus le sable elle écrivait sur l'onde,
Afin que ses serments ne l'obligeassent pas.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top