Las! cestuy jour, pourquoy l'ai-je peu voir.
Puisque ses yeux ailoient ardre mon ame?
Doncques,
Amour, fault-il que par ta flame
Soit transmué nostre heur en desespoir!
Si on sçavoit d'aventure prévoir
Ce que vient lors,, plaincts, pointures et blasme;
Si fresche fleur esvanouir son basme
Et que tel jour faist esclore tel soir;
Si on sçavoit la fatale puissance,
Que viste aurois eschappé sa présence !
Sans tarder plus, que viste l'aurois fui !
Las! las! que dy-je?
O si pouvoit renaistre
Ce jour tant dous où je le vis paroistre,
Oysel léger, comme j'irois à luy !
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012