O
Nuit ombreuze ! ô l'oubli des soucis !
Et non des miens qui n'ont point de limite,
Panche toy vite au giron d'Amfitrite,
Et finit là tes labeurs adoucis.
Quelle paresse agrave tes soucis ?
Reveille toy d'une alure subite,
Jà par les
Cieux, d'une longue entresuite,
On voit pancher les astres éclarcis.
Tôt, vieille
Nuit achève ta cariere,
Fay place au jour, que ma belle meurtrière
Je puisse voir alégeant mes travaux :
Mais, las ! j'ay peur que les maux de l'absence
Ne me soient dous, au parangon des maus
Que ses beaux yeux me font en leur présence.
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012