Si je la voy près d'un ruisseau coulant,
Elle me semble une belle
Naiade :
Elle me semble une belle
Driade,
Si je la voy l'herbe des prez foulant.
Si je la voy par les hautz lieus allant,
Je pense voir une vraye
Oreade :
Et la compare à quelque
Hamadriade *,
Lors qu'au jardin ses beautez va çellant.
Que diray plus ? certes je ne me trompe :
Car s'elle avoit l'arc, la trousse, et la trompe,
On la viendrait pour
Diane choysir.
Diane, à qui les
Nymphes font hommage :
Mais qui n'a point un si plaisant visage
Que ceste
Vierge, où niche mon désir.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012