Le jour, le point, mille foys attendu
L'heure, et la nuit, mille fois attendue,
M'ont désormais entre les bras rendu
D'une qui s'est entre mes bras rendue.
D'ame, et d'esprit, je suis tout esperdu !
D'ame, et d'esprit, elle est toute esperduë !
O jour luisant ! ô soûlas prétendu !
O dous esbat ! o joye prétendue !
D'un tel discours mes sens je repaissois
En plein sommeil, quand ravy je pensois
A la beauté, qui m'allège, et m'affolle.
O songe court ! ô bienheureux désir !
Jugez (Amantz) quel serait mon plaisir,
Puis que si fort son ombre me consolle.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012