Poèmes

Quand Je Viens en la Ville, et que Seul Je me Voy - Sonnet

par Christophle du Pré

Quand je viens en la ville, et que seul je me voy
Dans la veufve maison, qui me pleure et lamente,
Nous pleurons à l'envi : puis au lieu de l'absente,
Nous plaignons nostre mal les murailles et moy.

Dezolé jusqu'au bout et rongé d'un esmoy,
A mes yeux esplorez tout ce qui se présente
Pour mon cœur martyre, c'est une
Hydre nuizante,
Dont les chefs renaissans me consomment d'effroy.

Mais quand je viens pensif, pour entrer en ma chambre,
C est lors que je n'ay nerf, veine, muscle, ni membre
Qui ne craque du mal qu'on ne peult secourir.

Aussi dy-je, exaltant une chaude fournaize

Les flames de mon dueil, ô
Seigneur qu'il vous plaize
Ou m'oster ma mémoire, ou me faire mourir !



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top