Quand nous passons près des
Halles, nous les comblons de déjections.
Il est difficile de faire autrement.
Très difficile.
L'odeur qui s'en dégage alors (de ces centaines de tonnes de déjections) est à grand-peine capable de dominer l'empire lui-même de la puanteur, le continuel empuantissement
de cette masse sous hangars, composée de choux ou d'autres légumes, c'est-à-dire, de la partie du règne végétal la plus encline à pourrir ignominieusement,
partie que l'homme préfère, et composée aussi de la viande à la triste fadeur.
Des
Hercules sans nez circulent dans cette ignoble prison.
Il faut les épargner.
Ils n'en sont pas responsables.
Ils useraient leur force, pourtant grande, contre cette loi de la nature qui donna la puanteur à ce que l'homme aime manger.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012