Poèmes

Ode Xxxvii

par Victor Segalen

Il va, le fervent.
Jésuite-errant, hâbleur peut-être et
Portugais

Ce prêtre-envoyé dont le bagage
Fouillé par le dur gabelier de ton seuil abrupt aux aguets.

Tenait, préparés en humble gage : «
Deux mouchoirs et pierre d'autel ; quelques cilices et un fouet »

Des prières non pas mercantiles ;
Ce qu'il faudra distribuer : les agnus, les naïfs et pieux jouets

Que l'on appelle des « béatilles »,


Le voici, tel ardent et rampant à t'aborder

Que, de tout son long parmi la neige
Nageur radieux et rageur, pèlerin au but emporté,

Battant sa grand'coulpe dans ta neige.
Il se pousse !
D est tout proche !
Il touche au but... on ne sait où.

Près d'un «
Roy », le seul des innombrables,
Naïvement il offre ses dons et sa foy : il obtient tout :

Mais dessus les choses admirables :
Louange à sa propre vertu ; décret païen de sainteté,

Promesse très grande d'une
Eglise
I


Que son nom soit devant les autres en cette
Marche exaltée :

Antonio de
Andrada de
Lise.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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