Il va, le fervent.
Jésuite-errant, hâbleur peut-être et
Portugais
Ce prêtre-envoyé dont le bagage
Fouillé par le dur gabelier de ton seuil abrupt aux aguets.
Tenait, préparés en humble gage : «
Deux mouchoirs et pierre d'autel ; quelques cilices et un fouet »
Des prières non pas mercantiles ;
Ce qu'il faudra distribuer : les agnus, les naïfs et pieux jouets
Que l'on appelle des « béatilles »,
—
Le voici, tel ardent et rampant à t'aborder
Que, de tout son long parmi la neige
Nageur radieux et rageur, pèlerin au but emporté,
Battant sa grand'coulpe dans ta neige.
Il se pousse !
D est tout proche !
Il touche au but... on ne sait où.
Près d'un «
Roy », le seul des innombrables,
Naïvement il offre ses dons et sa foy : il obtient tout :
Mais dessus les choses admirables :
Louange à sa propre vertu ; décret païen de sainteté,
Promesse très grande d'une
Eglise
I
—
Que son nom soit devant les autres en cette
Marche exaltée :
Antonio de
Andrada de
Lise.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012