Ils étaient deux, —
Huc et
Cabet — qui s'en allaient à l'aventure
En vrais conquérants du
Toit mongol.
Ils cheminaient timidement et pourvoyaient à leur pâture.
Cueillant, pour le feu, la fiente-argot.
Ds étaient deux bons voyageurs qui s'accrochaient aux caravanes
La lampe d'amour aux cœurs brillait.
Ils enfourchaient selon le vent chamelles blanches ou vieux ânes,
L'un d'eux écrivant... l'autre priait.
Ils étaient deux missionnaires qu'on traitait au long des routes :
«
Lamas du
Bon génie
Jéhovah ».
Ils s'hébergeaient et se bernaient par tes étables et tes doutes,
Donnant ton
Mystère au diable-vat !
Ils étaient deux errants allant à la maîtrise misérable
Au nom d'un seul dieu, — le
Vrai, le
Leur ! —
Des milliards d'fions régnant par tes cieux incommensurables
Ils furent surpris de leur malheur !
Ils étaient deux petits enfants qui s'en allaient à ta conquête...
Tes
Puissances riaient sur leurs têtes.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012