On le dit — mais est-ce bien vrai — le premier de nous d'Occident
Au vrai lieu des moines et des nonnes ;
Les analectes citent d'abord son nom de voyageur sans incident :
Odoric, natif de
Pordenone.
On le dit, que d'un pas vierge et magistral
Il viola l'antique forteresse,
Le visage clos, l'œil muré, joyau dur à saisir mieux qu'imprenable enchanteresse.
Magique cité du pur astral :
Lhâ-sa,
Terre des
Esprits ! est-ce vrai qu'il y a six cents ans de nos années
Cet homme te prit et t'habita ?
Dans son récit que trouve-t-on ? «
Là — dit-il, la rue est bien pavée, et les femmes bien ornées
La ville se dénomme
Gota » !...
Et rien de plus... rien de géant pas de surgie monstrueuse ou torride
Pas d'étonnement d'un pas valide
Devant le plus grand effort de la terre
Asiatide
Toi, le véhément dans le
Solide !
Qu'importe alors si d'un corps aveugle il atteignit sans le savoir
Il vint; il s'en fut... et n'a rien vu !
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012