Lhâ-sa !
Lhâ-sa !
Terre des
Esprits... je te vénère... te fuirai-je
Lhâ-sa !
Qu' s'en irait à
Lhâ-sa ?
Magique ville qui est là — haut dans son cœur — là dans ses neiges !
Lhâ-sa ! qui est digne de
Lhâ-sa ?
Et c'est le refrain coutumier de ceux qui ne peuvent ni osent
Lhâ-sa !
Quand irez-vous à
Lhâ-sa ?
De tous les casaniers étreints dans la chambre close et morose
Lhâ-sa !
Etiez-vous loin de
Lhâ-sa ?
Et dans les bouches
Thibétaines, et dans le vent ce refrain mène
«
Lhâ-sa, tout chemin mène à
Lhâ-sa
Et cependant à trente jours, à vingl à dix de bonne haleine
Lhâ-sa, tout se gonfle vers
Lhâ-sa
Les
Drapeaux dressent leurs bosquets; chaque pierre est jaculatoire
Lhâ-sa, tes abords sont hauts
Lhâ-sa
L'odeur de ceux qui s'en reviennent est forte et sainte et méritoire
Lhâ-sa, tes toits sont d'or, ô
Lhâ-sa
Et cependant c'est dit, fini, c'est conclu, chanté et joué, trop loin... trop tard
Lhâ-sa, je n'irai pas à
Lhâ-sa !
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012